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Jésus sauve

Gloire à Dieu ! Je m'appelle Njamen Dieudonné. Je
voudrais vous dire ce que le Seigneur Jésus-Christ a fait
pour moi.
Avant tout, je voudrais bénir le Seigneur. Et puisse Dieu
être béni, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour toute
Sa bonté à mon égard, et pour Sa grâce abondante et
surabondante envers moi. Il l'a déversé sur moi et m'a
sauvé. Je voudrais ensuite prier que le Seigneur me donne
les mots et les phrases dont j'ai besoin, que je les emplois
comme il faut afin que toute la vérité soit dite ; et que toute
la gloire Luisoit donnée. Amen.
Je suis né dans une famille dans laquelle mon père était un
notable de notre village, un petit village dans le
département du Ndé appelé Bazou. Lorsque j'étais encore
très jeune, ma sœur aînée m'emmenait fréquemment à
l'église catholique parce qu'elle fréquentait l'école St.
Albert de Bazou. Et pour elle, c'était obligatoire d'assister à
la messe chaque dimanche matin. Elle m'avait plusieurs
fois dit qu'elle avait été punie pour avoir manqué la messe
le dimanche matin. Donc, elle m'emmenait fréquemment
avec elle. Mais il y a une très grande différence d'âge entre
ma sœur qui me précède et moi. Ainsi, elle s'est mariée et
s'en est allée lorsque je n'étais qu'au Cours Élémentaire 2.
J'aidonc cessé d'aller à l'église.
Mais j'étais tout le temps avec mon père. Il avait construit
sa maison de sorte qu'il y avait un appartement privé pour
lui, avec un salon, sa chambre et une autre chambre en face de la sienne. Normalement, parce qu'il était un polygame
avec 6 femmes, les enfants dormaient avec leurs mères.
Mais il m'avait pris et je dormais dans cette autre chambre
qui se trouvait dans son appartement privé. Je ne savais
pas pourquoi il m'avait choisi pour dormir là et il ne
m'avait jamais dit pourquoi. La seule chose que je sais c'est
qu'il y avait certaines choses qu'il me disait et quand je les
disais à mes frères, ils étaient surpris. Et toutes ces choses
étaient à propos de la tradition, de l'adoration des crânes,
et de la forêt sacrée, … Il me parlait de sa généalogie, de
tous les pouvoirs qu'il y avait dans la famille de son père,
tout ce qu'il était capable de faire. Il me disait toutes ces
choses. Il m'avait même dit comment il était une fois allé à
l'église, et qu'il avait cessé d'y aller parce que son père était
mort et il devait retourner au village pour être son
successeur. Il jouait même quelque fois des chansons de la
chorale sur sa guitare traditionnelle.
Mais lorsque je parvins en troisième, c'était en 1985, je ne
sais pas d'où cela était venu dans mon cœur, je ne sais pas
quelles circonstances me poussèrent à commencer à
penser à Dieu. De mon propre chef donc, je décidai de
suivre des cours de catéchisme. Je ne l'avais même pas dit à
mon père. Je retournai donc à la petite église catholique où
ma sœur avait l'habitude de m'emmener lorsque j'étais
plus jeune. Lorsque le catéchiste vit que j'étais plus âgé que
les autres, parce que j'avais déjà 15 ans, et que j'étais très
intelligent parce que je pouvais facilement réciter toute la
doctrine, il décida que je ne ferai qu'une seule année de
catéchisme, et non pas 2. Et cette année-là, je réussis effectivement. J'étais en troisième, et on m'avait dit que je
devais être baptisé. La même année, à Pâques, je reçus le
Sacrement de Confirmation de l'évêque André Wouking.
Mais c'était également en cette même année-là, alors que
j'étais en troisième, que certains camarades me dirent que
pour se maintenir en première ligne dans les Sciences, il
fallait fumer. Autrement dit, puisque j'étais bon en
mathématiques et en technologie, je devais fumer. Je
commençai par des mégots de cigarette. Donc, lorsque que
quelqu'un fumait et laissait le bout de sa cigarette, je le
prenais et l'aspirais trois fois. C'est ainsi que j'avais
commencé à fumer. C'est aussi cette même année-là que
j'avais commencé, avec les autres garçons de notre
voisinage, à courir après les filles. Nous nous asseyions et
ensemble, nous parlions des filles du quartier, et nous nous
les partagions, l'année même où j'avais été baptisé et
confirmé.
Néanmoins, je continuai dans la même routine avec mon
père. Lorsqu'il était occupé et que quelqu'un venait de la
ville pour faire certains sacrifices, il m'envoyait avec la
personne, disant : Va luimontrer comment faire. »
Je fus témoin à de nombreuses reprises que les crânes ont
de la puissance. Et je savais comment mon père devait leur
parler pour mettre les gens dans des problèmes. Il entrait
juste dans la maison des crânes et s'y plaignait de
quelqu'un. Puis, il versait de l'huile ou faisait un sacrifice.
Et la personne était victime d'un accident ou tombait gravement malade. Il y a plusieurs cas de ce genre
impliquant mes demi-frères. C'était tel que si quelqu'un
venait au village, avait un désaccord avec mon père et
voulait retourner chez lui, je me sentais triste pour lui. Le
plus souvent, je courais après lui pour le rattraper et lui
dire : « S'il te plait, ne prends pas ça à la légère. Tu ferais
mieux de rentrer et de te réconcilier très rapidement avec
notre père. » L'un de mes frères ainés qui étudiait la
médecine en France vint à la maison et eut une dispute
avec papa. Il était lui-même quelqu'un de très irritable. De
toute façon, il avait juste ressemblé à mon père. Lorsqu'il
fut sur le point de rentrer, j'allai le supplier. Il n'écouta pas.
Il partit. Je pouvais déjà dire ce que notre père allait faire.
Son épouse était alors enceinte. Elle donna naissance à un
enfant qui n'était ni un être humain, ni un animal. J'allai en
vacances à Douala pour lui parler. Je lui dis : « Retourne
voir notre père. Ne pense pas que c'est terminé. » C'est là
juste un exemple parmiplusieurs autres.
En 1985, je réussis au BEPC et poursuivis mes études au
lycée de Bangangté. Je cessai d'aller à l'église. Au lycée, je
continuai dans mes péchés de fornication, d'immoralité
sexuelle sous plusieurs formes, et de mensonge. Lorsque
j'étais en Terminale, un homme est venu au lycée et a
demandé au proviseur la permission de nous prêcher. Il lui
fut donné la permission de prêcher. La seule fois où j'ai
écouté cet homme, il nous avait projeté un film sur la vie
après la mort. Et il y avait dans cette vidéo plusieurs
témoignages qu'on pouvait subdiviser en deux groupes :
ceux qui disaient qu'ils étaient morts et s'étaient retrouvés en enfer, après quoi, par la grâce de Dieu, ils revinrent à la
vie et crurent au Seigneur Jésus-Christ ; et ceux qui
témoignaient qu'ils étaient déjà des croyants, qu'ils
moururent et qu'ils virent une grande lumière. À la fin, je
m'engageai dans une vive discussion avec cet homme. Je
lui dit premièrement: « Regarde, tous ceux qui ont rendu
ces témoignages sont des blancs. Il n'y a pas de noirs parmi.
Cela signifie que le Dieu dont tu es en train de parler est le
Dieu des blancs, parce qu'on n'a vu aucun noir qui ait aussi
témoigné qu'il ait vu cette même lumière. »Ensuite, je lui ai
demandé : « Comment sais-tu si ce n'est pas Dieu Luimême qui a décidé que les « Bamis » adorent leurs dieux à
travers leurs ancêtres ? » Et nous discutâmes et
discutâmes. Il partit. Il avait essayé par tous les moyens de
me convaincre en utilisant des versets bibliques. Je
pouvais même lire dans ses yeux qu'il était désolé pour
moi. Il avait été à chercher comment me convaincre. Et
nous restâmes à l'école très tard ce jour-là, lui et moi. C'est
la seule fois où j'avais pris part à cette réunion. Je n'y
assistaiplus jamais.
En 1988, je réussis au Baccalauréat et vint à Yaoundé. Et je
continuai dans les mêmes péchés. La petite sœur de ma
mère est une Témoin de Jéhovah. Je leur rendais souvent
visite à Douala et leur prêchai de manière consistante sur la
doctrine des crânes. Et je peux vous assurer que les crânes
ont atteint son mari, parce qu'il était censé être le
successeur de son père. Il fut victime de plusieurs
accidents. Et parfois, quand il était assis dans sa maison, il
voyait un serpent que personne d'autre ne pouvait voir. En marchant le long de la route un jour, il y avait un camion
chargé près duquel il passa, et une grande charge s'est
détaché toute seule et est tombée sur lui. Et toute la famille
disait que toutes ces choses arrivent parce qu'il a refusé
d'aller au village pour être le successeur de son père.
J'allais donc là-bas chaque fois pendant les vacances pour
les convaincre.
En 1991, au mois de Novembre, j'étais en train d'attendre
que les cours de maitrise commencent à l'Université.
Quelqu'un me donna une invitation. Ce n'était même pas
saisi. C'était écrit de la main et photocopié. Il me dit qu'il y
avait une campagne d'évangélisation à Melen. Je lui dis : «
Bon, puisque je n'ai rien à faire le soir, je viendrai. » Et la
campagne dura une semaine, chaque soir à partir de 17
heures, de lundi à Samedi. Je m'y rendis le lundi, m'assis et
la personne prêcha. Il prêcha. J'étais attentif, j'écoutai. La
première chose qui me frappa, c'est qu'il disait que Dieu
m'aime tellement et qu'il a prouvé son amour en ce que
Jésus est venu et il est mort pour moi, et que le salut était
par conséquent gratuit, parce que Jésus avait déjà payé le
prix. Et il dit que le seul problème c'est le péché. Après la
prédication, il demanda : « Qui ici veut se repentir de son
péché et donner sa vie à Jésus Christ et avoir la vie éternelle
? » J'étais assis. Je me mis à réfléchir. Je me dis : « Mais il
faut être vraiment insensé pour refuser un tel grand salut
gratuit. » Réellement, c'était la première fois que je
l'entendais dire de cette manière. Lorsque je réfléchis
ainsi, je me levai. Mais l'homme était très dur. Il dit : « S'il y
a juste un péché que tu ne voudrais pas abandonner, assieds-toi. » Il dit : « Dieu est en train de regarder à ton
cœur. Tu ne peux pas nous tromper. Si tu as beaucoup de
péchés et tu voudrais garder juste un seul, assieds-toi. » Et
il insista. Il passa au moins 5 minutes là-dessus Il était en
train d'attendre que ceux qui n'étaient pas sérieux
s'asseyent. Il nous dit : « Ceci n'est pas une confession om
tu peux aller voir le prêtre ou le pasteur pour l'informer de
tes péchés. » Lorsqu'il expliqua ce qu'était la repentance, je
compris parce que dans notre village, c'est ainsi que je
comprenais ce qu'est la repentance. Lorsqu'un enfant fait
une bêtise, on le bastonne. On coupe un morceau du fouet
et on le lui donne en disant : « gratte ta langue et jette le
morceau de fouet derrière toi pour dire « je ne le ferai plus.
» Donc, lorsque cet homme expliqua ce qu'est la
repentance, c'est ainsi que je le compris. J'étais toujours
debout. J'avais 2 problèmes. Pour ce qui est des autres
péchés, mentir, tricher à l'Université, je m'en repentis et
décidai de ne plus y retourner. Mais j'avais 2 problèmes qui
restaient. Le premier était la fornication. J'avais 22 ans et
je vivais dans une relation immorale avec une jeune fille.
Pendant que j'étais debout, je réfléchissais, et soudain un
proverbe du village de mon père me vint à l'esprit qui disait
: « Il fraudait être insensé pour aimer les chaussures plus
que tes pieds. » Je me dis : « Ah, donc je suis en train d'être
insensé. Comment quelqu'un peut-il aller en enfer juste à
cause d'une fille. »Je dis donc : « O.K ? Seigneur, je me
repens. » J'avais cependant un problème qui restait : celui
de l'idolâtrie. J'étais debout. Je ne sais si oui ou non
l'homme était en train de me regarder. Il continuait à
insister. À un certain point, je dis : « Même si je ne comprends pas encore d'où vient la puissance des crânes…
» Pendant sa prédication, il avait dit : « Et que sert-il à un
homme de gagner tout le monde s'il perd son âme ? » (Marc
8 : 36). Il avait aussi dit : « Craignez plutôt Dieu qui peut
faire périr à la fois le corps et l'âme dans l'enfer. »
(Matthieu 10 : 28 » Je me dis donc : « O.K, même si je sais
que les crânes peuvent me tuer, » parce que j'avais vu qu'ils
étaient très puissants, « Dieu je te choisis. Si je dois mourir,
je préfère choisir Celui qui peut prendre soin de mon âme.
» Je me repentis donc de ces 2 péchés qui étaient difficiles
pour moi d'abandonner. Et il nous demanda de prier et
d'inviter le Seigneur Jésus dans nos cœurs et dans nos vies.
Ce que je fis.
Ce jour-là, je quittai cet endroit. J'étais en train de marcher
seul. Généralement, lorsque j'avais un problème, je
préférais marcher seul juste pour réfléchir. J'étais en train
de rentrer seul chez moi. Et j'avais une question qui me
perturbait, non pas parce que je ne voulais plus suivre
Dieu, mais parce que je voulais comprendre. Je me mis à
poser la question à Dieu : « Dieu, d'où vient-il que les
crânes ont tant de puissance ? » Mais la personne qui avait
prêché ce jour-là nous avait conseillé de lire la Bible, de lire
la Bible abondamment. Comme si Dieu l'avait prévu,
quelque chose était arrivée à mon co-chambrier, l'ami avec
qui je vivais. La semaine d'avant, il était revenu avec une
Bible, disant que c'est sa grande sœur qui travaillait à la
poste qui la lui avait offerte. D'où venait la Bible ?
Quelqu'un était venu à la poste payer les droits de douane
pour un carton de Bible qui était arrivé, et avait fait don d'une de ces Bible à sa grande sœur. Cette grande sœur
était rentrée et ne voulait pas garder la Bible chez elle parce
qu'elle la troublait. Et mon co-chambrier prit la Bible et la
ramena chez nous. J'étais donc très content d'avoir une
Bible. Dieu m'avait envoyé une Bible. Je me mis à la lire. La
même question trônait dans ma tête chaque jour. Je
demandais souvent à Dieu : « D'où est-ce que les crânes
tirent leur puissance ? » Et je lisais ma Bible, et je lisais ma
Bible abondamment. Un jour, je parvins à Ecclésiaste
chapitre 12 versets 6 et 7. Il y est écrit : « Alors le fil d'argent
de la vie se détache, le vase d'or se brise, la cruche à la
fontaine se casse, la poulie tombe au fond du puits. Le
corps de l'homme s'en retourne à la terre d'où il a été tiré et
le souffle de vie s'en retourne à Dieu qui l'a donné. » C'était
comme si la lumière luisait dans mon esprit. Je m'arrêtai et
dis : 'Mais on parle ici de la mort. Donc, la mort signifie que
l'esprit de l'homme retourne à Dieu qui l'a créé, et que son
corps retourne à la terre. » Ce jour-là, je compris la
première chose selon laquelle dans les crânes, ce n'est pas
la puissance des ancêtres qui est à l'œuvre. Ce n'est même
pas leurs esprits. Leurs esprits sont retournés à Dieu qui les
a créés, et leurs corps sont retournés à la terre. Je décidai
alors que j'allais chercher une confirmation. J'allais
demander à mon père : « Lorsqu'une personne meurt,
pendant combien de temps peut-on continuer à voir son
esprit, son esprit humain ? » Parce que j'avais déjà entendu
que, même dans le monde des esprits, il y a une différence
nette entre l'esprit humain et les autres esprits. Et qu'on
pouvait clairement distinguer que : « voiciune personne, et
voici un esprit. » La réponse était qu'après qu'une personne meurt, on ne sait pas où va son esprit. Je
commençai à comprendre un peu mais je continuai à
questionner Dieu : « Dieu, d'où viennent donc les esprits
derrière les crânes ? » Ce ne sont donc pas les esprits des
ancêtres que nous croyons adorer. Je continuai à lire la
Bible et j'arrivai aux évangiles. Je tombai à nouveau sur ce
verset que cet homme avait lu ce jour-là : « Ne craignez pas
ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent pas tuer l'âme.
Craignez plutôt Dieu qui peut faire périr à la fois le corps et
l'âme dans l'enfer. » Ce jour là une fois de plus, je décidai de
croire. J'avais beaucoup de traités à la maison : « Dieu
t'aime, » « Trop tard ? » Je pris les deux et les regardai. Je
me dis : « Ce titre 'Trop tard ?' est très dangereux. Je
préfère ' Dieu t'aime' ». Et je pris « Dieu t'aime » Je le lu à
nouveau et je donnai encore ma vie au Seigneur. Je dis : «
Dieu, même si je sais que les crânes sont très puissants, je
sais qu'ils ne peuvent rien faire à mon âme. Seigneur Jésus,
je te donne ma vie. » Et je continuai à lire ma Bible. Je
parvins à un autre passage dans 1Corinthiens 10 verset 20.
Il y est écrit : « Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à
des démons, et non à Dieu ; » Lorsque je lus ce verset, je
posai la Bible de côté et me redressai. J'étais en train de
réfléchir. Puis, ce fus comme si j'étais en train de recevoir
directement un message de là haut. Je commençai à
comprendre. Je dis : « Donc, tous ces sacrifices que nous
faisons, ce n'est pas aux ancêtres que nous les faisons, »
puisque j'avais déjà compris que lorsqu'une personne
meurt, son esprit ne revient pas vivre dans son crâne. « En
fait, nous sommes en train d'adorer des démons. » Pendant
que j'étais en train d'y penser, 2 exemples vinrent à ma mémoire.
J'avais un grand-père maternel qui m'aimait beaucoup. S'il
était encore en vie aujourd'hui, au début de l'année
scolaire, il vendrait l'unique coq se trouvant dans sa
concession et me donnerait l'argent pour que je paie les
études de mes enfants. Et je me demandai : « Comment se
fait-il qu'après sa mort, si c'est lui qui était présent dans les
crânes, il casserait la jambe de mon enfant pour que je lui
offre un coq ? » Je mis de côté ce premier exemple et pris le
second exemple. Au village, notre voisin, qui avait sa
concession prêt de la nôtre était un sorcier. On disait qu'il
avait tué sa femme et certains de ses enfants, et tout le
monde l'avait abandonné tout seul dans sa concession.
Lorsqu'il tombait malade, personne ne s'y rendait parce
qu'on disait si tu t'y rendais, tu mourrais à sa place et lui il
vivrait. Une fois de plus, je me demandai : « Cet homme,
malgré qu'il était si méchant lorsqu'il était en vie, quand il
mourut 3 ou 5 ans plus tard, on est venu déterré son crâne
et on a commencé à lui offrir des sacrifices et lui élever des
prières, disant 'donne-nous de la puissance'. Cet homme
qui lorsqu'il était en vie ne pouvait donner de puissance à
personne, est-ce à sa mort que son esprit deviendrait si bon
au point où les gens lui adresserait des prières et qu'il
répondrait ? » Ce jour là encore, je compris mieux.
Je continuai à lire la Bible. Maintenant, j'avais une
dernière question : « Dieu, d'où viennent donc tous ces
démons ? D'où viennent donc tous ces esprits méchants ? »
À un certain moment, je fus même en colère contre Dieu, disant : « Pourquoi permets-tu donc ces méchants esprits ?
» Vers la fin de ma première lecture de la Bible, dans
Apocalypse, il est dit que Michel combattit avec les anges
qui étaient demeurés fidèles à Dieu. Satan combattit
également avec ses anges, mais Satan et ses anges ne furent
pas les plus forts. Et ils furent précipités sur la terre. Et la
Bible dit : « Mais quel malheur pour vous, terre et mer ! Le
diable est descendu vers vous, plein de fureur. »
(Apocalypse 12 : 12). Ce jour là, je me levai. Avant tout,
j'étais très content parce que j'avais compris, j'avais
compris tous les domaines sur lesquels je questionnais
Dieu. Mais en même temps, j'étais très furieux. J'étais là et
me dis : « Mais tous ces Graffi (grassfield) qui cherchent la
sagesse sont par conséquent en train d'adorer des démons !
» J'étais très en colère. Je me levai. Personne ne pouvait
m'arrêter.
Je me rendis à l'Université. Je vis le pasteur, le frère Zach.
Je dis : Frère Zach, je dois aller au village ! Je dois aller au
village ! » Il ne me demanda même pas ce que j'allais y faire.
Il me demanda juste: « Tu veux aller au village ? » Je dis : «
Oui, et je voudrais des traités et des livres. » Il écrivit juste
une note. Il m'envoya au Gospel Centre (Centre de
l'Évangile) à Mvog-Ada pour qu'on me donne 100 copies
de « L'amour et le pardon de Dieu » et autant de traités que
je voudrais. Je les pris. Je commençai à Mokolo, au
stationnement. J'y distribuai mes traités. Je n'avais qu'une
seule chose à dire. Je n'avais pas beaucoup de choses à dire.
La seule chose que je disais aux gens était la suivante : « Les
esprits des ancêtres que vous adorez ne se trouvent pas dans les crânes. » Et aussi : « Les esprits derrière les crânes
sont des démons ! C'est la raison pour laquelle ils sont
méchants. Ce sont des esprits méchants ! Mais Jésus Christ
peut vous délivrer ! » C'est là tout ce que je disais. Les gens
se moquaient de moi. Ça ne me disait rien. Nous arrivâmes
à Makenene. Le chauffeur s'arrêta pour que les gens
puissent manger. Je descendis et continuai avec mon
unique message. Que les gens comprenaient ou non, que
les gens s'en intéressaient ou non, ça ne me disait rien.
J'arrivai au village. Mon père lui-même ne savait pas
encore que j'étais converti. À 17 heures, je me rendis à la
place du village et je me tins là avec traités et livres. À ceux
qui pouvaient lire, je donnais une copie de « L'amour et le
pardon de Dieu. » Je me tins là et je prêchai ce que je
pouvais prêcher et je citai les versets bibliques que je
connaissais. Mais je leur disais une chose : « Vous êtes dans
l'erreur. Le diable vous a trompé. Ce ne sont pas les
ancêtres qui sont derrière les crânes. Ce sont les esprits
méchants. Ne les adorez plus. Adorez le seul vrai Dieu ! » Et
j'y prêchai, et je passai une semaine au village. Le premier
jour où j'avais commencé à prêcher, plusieurs personnes
furent intéressées. « Ah ! Ce garçon qui est le successeur de
ce notable, qu'est-ce qu'il est en train de dire ? » Ce sont
d'abord les jeunes qui vinrent et, vers la tombée de la nuit,
autour de 19 heures, certains sorciers et ceux qui étaient
avec mon père dans la secte au palais du chef vinrent
derrière la foule. Ils se tinrent là et écoutèrent ce que j'étais
en train de dire. Et j'étais en train de parler contre les
crânes, et j'étais en train de parler contre la forêt sacrée, et
j'étais en train de parler contre ces choses. Certains secouèrent leurs têtes et dirent : « Il va mourir. Ce n'est pas
lui qui aurait dû faire ça. Ce n'est pas lui qui devrait faire ça.
C'est son nom qu'on a donné dans le palais du chef ! Il
mourra parce qu'il est venu détourner les jeunes du village.
Il va mourir ! Il va devenir fou ! » Je prêchai pendant une
semaine et je partis.
À la même période en 93, 94, les Bamilékés avaient quitté
Yaoundé par délégations pour aller célébrer le « Kadi » au
village. Tous les groupes de réunion tribale de la ville
louèrent des bus pour se rendre au village afin
d'entreprendre cette célébration appelée « Kadi. » Mon
père m'écrivit. Il disait : « Mon fils, nous sommes en train
de boire « Kadi » au village. Tout le monde sera là. On a dit
qu'on va donner la protection aux gens pour dix ans. Et ils
sont en train de sanctifier le village. » J'écrivis à mon père
et dis : « Papa, comme je te l'ai dit la dernière fois, comment
crois-tu qu'une personne qui a un milliard de francs peut
les jeter pour aller prendre 5 francs ? J'ai la protection pour
l'éternité ! Tu es en train de chercher la protection pour 10
ans ! » Et je pris le second sujet et dis : « Papa, tu dis qu'ils
sont en train de sanctifier et de purifier le village. Ces
choses méchantes que les gens possèdent et que vous dites
vouloir les en débarrasser, n'est-ce pas vous qui les leur
donnez ? Et après les avoir récupérer, n'allez vous pas les
leur vendre à nouveau? Qu'appelles-tu donc purification ?
Et même si c'était de la purification, je suis pur parce que
Jésus Christ m'a purifié par Son sang ! .Puis mon père
envoya l'un de mes demi-frères pour essayer de me
convaincre. Au village, lorsque j'étais même encore très jeune, j'avais été nommé président d'une association. Mon
demi-frère vint et me dit : « On a dit que si quelqu'un ne
venait pas au village pour boire 'Kadi », il ne serait plus
considérer comme un fils de Bazou. » Je demandai à mon
frère : « Et puis quoi ? Qui t'a dit que je suis encore de Bazou
? Je suis un citoyen du ciel. » Et je lui dis : « Chaque fois que
tu iras vers des Bazou, ne leur dit pas que je suis de Bazou »
Gloire à Dieu ! En 1991, 1992, ils avaient promis que
puisque j'avais parlé contre les crânes, alors que j'étais
censé être le successeur de mon père, j'allais mourir. Suisje mort ? Non ! Ils avaient dit que je deviendrai fou. Est-ce
que je ressemble à un fou ? Non !
Gloire à Dieu !   Amen !!!!


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